Agro-business au Togo et en Afrique : Quelles opportunités

24 janvier 2014

Agro-business au Togo et en Afrique : Quelles opportunités

 

ph: wezon formation ULDD
ph: wezon formation ULDD (asdi)

Où et comment trouver de l’emploi par ce temps de crise ? Des milliers de jeunes formés chaque année, une crise économique accentuée et ressentie, le taux de chômage de plus en plus élevé ; le tableau est noir lorsqu’on fait référence à l’emploi des jeunes au Togo et en Afrique.  Face à cette situation de crise, la solution la plus idoine et la plus sûre, se trouve être l’entrepreneuriat.  Ainsi, sommes-nous des milliers de jeunes togolais à avoir fait le choix d’entreprendre. Pour nous accompagner, le gouvernement à travers Faiej (Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes), des ONG à l’instar de Pasyd(Partage Action en Synergie pour le Développement)  et des associations comme ASDI, nous forment pour gagner le pari de notre devenir.

Dans le cadre de cet article, j’ai été accueilli à  bras ouverts, aux secrets étalés par le président de l’ASDI  Monsieur Tchamsi kokou hervé, jeune agro-entrepreneur  et informaticien, qui dans son souci d’aide à la jeunesse, nous livre quelques  idées porteuses en entrepreneuriat liées à l’agriculture et à l’environnement  dans un premier temps et dans un second, nous indique des portes à toquer pour bénéficier du financement pour l’exécution de nos projets. Mais tout d’abord allons à la découverte de l’ASDI.

Présentation

Créer depuis 2009,  l’ASDI  (Action  Sociale pour le Développement Intégral) est une association à but non lucratif qui  intervient dans les domaines de l’éducation, formation, environnement et la promotion de l’agriculture et de l’élevage. Elle dispose d’un centre de formation en NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). Elle  a en son actif, plus de 150 jeunes togolais formés en informatique, en entrepreneuriat, en développement personnel, en art oratoire, en agriculture et en élevage. L’ASDI  a déjà réalisé 7 projets dont l’appui à la création et au développement de  5 groupements, la formation en entrepreneuriat des jeunes dénommée ULDD (les Universités des Leaders De Demain) dont je suis l’un des bénéficiaires. Elle a aussi deux (2) projets phares en cours dans le domaine environnemental. Il s’agit de :

  •  Projet de collecte et de recyclage des DEEE (Déchets d’Equipement Electrique et  Electronique).
  •  Collecte et recyclage des papiers de  bureau et cartons : c’est un projet qui vise à transformer ces déchets en combustible domestique afin de réduire la pression sur la biodiversité.

 Quelques  idées entrepreneuriales porteuses

Selon notre hôte, il y a plusieurs idées entrepreneuriales porteuses les unes que les autres. Cependant, nous allons aborder ici quelques une de ces idées dont la réalisation est facile et nécessite peu de fond. Dans tous les cas, il faut mettre un accent particulier sur le regroupement des jeunes en groupement ouen coopérative. Car dit-on, l’union fait la force.

  •        Le regroupement des jeunes pour collecter et transformer les déchets domestiques qui abondent  dans nos quartiers en compost pour enrichir la terre. (environnement, agriculture)

 

  •   L’Elevage des porcs : cette idée, transformée en projet  va rapporter beaucoup avec  peu d’investissement. Il est à savoir que nous importons une bonne partie de notre consommation de la viande du porc et la demande est sans cesse croissante. (élevage)

 

 

  •   L’élevage des aulacodes (aulacodiculture) ou élevage des « agoutis » au niveau des familles paysannes. L’avantage est à trois niveaux. Premièrement,  cet animal n’est pas en concurrence alimentaire avec l’homme (il ne mange pas la même nourriture que les Hommes). Deuxièmement, cet élevage va limiter les feux de brousse puisse que, sa quête fait flamber toute la végétation environnante (chasse par brûlis). Et pour finir, comme c’est une viande  appréciée et demandée, il y a garantie de la  clientèle. De plus, les fientes seront utilisées en agriculture cela va sans dire. (élevage, environnement)

 

  •  Elevage des escargots, peu couteux et très rentable. (élevage)

 

 

  • Exploitation des zones de bas fond et des lits des fleuves. Par exemple, entre togblékopé et adétikopé, les jeunes peuvent s’organiser et mettre en place une riziculture. (agriculture)

 

Les sources de financement

          L’autofinancement : c’est le meilleur moyen pour démarrer  son activité. C’est facile lorsqu’on se met en groupe. Si nous prenons l’exemple de l’élevage des escargots et que nous sommes  10 jeunes, il suffit que chacun apporte dix mille (10 000) francs CFA, et le capital de démarrage est ainsi constitué.

 

          Les ONG et Associations : elles fournissent des apports en natures et/ou financiers sur présentation de plan d’affaire. C’est l’exemple du projet  d’appui à la création et au développement des groupements évoqué plus haut. Dans ce projet, nous offrons des coquelets et aliment de démarrage aux groupements assistés.

 

 

          Les structures étatiques :

·         Faiej : Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes. Il finance le début de l’activité des jeunes après une formation et une aide à la rédaction de plan d’affaire. Le taux d’intérêt est de 4.5%.

·         Pasa : Projets d’Appui au Secteur Agricole. Initié par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche avec l’appui de la Banque Mondiale, ses projets entendent renforcer les capacités productrices dans les filières agricoles et favoriser un environnement institutionnel propice au développement de ce secteur. Bref, il finance à fond perdu le développement des activités.

·         Agaïb : il constitue un appui aux organisations paysannes sur le plan de l’agriculture, de l’élevage et des infrastructures locales, comme la construction des écoles, des dispensaires, etc. Il suffit seulement d’un regroupement d’une dizaine de personnes pour former une association assez crédible pour bénéficier d’un financement… C’est à fond perdu et il finance le développement des activités au niveau rural.

 

          Les micros finances : elles financent le développement des activités. Il vous suffit pour cela de cotiser pendant trois mois seulement (tontine) pour bénéficier du financement.524326_419698951481485_1868126268_n

un jeune aidé qui fait ses débuts
un jeune aidé qui fait ses débuts

 

 

Mes derniers mots iront à l’endroit  des jeunes diplômés sans emplois. Je leurs demanderais de se regrouper en association,  groupement ou en coopérative pour exploiter ces idées entrepreneuriales et bénéficier des nombreux appuis évoqués un peu plus haut.

Quant à nous (ASDI) nous sommes disposés à vous accompagner tout au long de ce processus.

 

 

 

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