13 janvier 2014

La gestion de l’eau

Image wezon: des champs de maïs asséchés par manque d'eau

Image wezon: des champs de maïs asséchés par manque d’eau

L’eau c’est la vie dit un adage populaire. Cette assertion s’est vérifiée dans la commune de Lomé et dans ses fermes environnantes au cours de cette petite saison pluvieuse (septembre, octobre, novembre), où les épis de maïs à peine fleuris ont jauni sur les sillons montrant ainsi, un spectacle digne des pays du sahel. Et ce, à cause d’un manque cruel de précipitations. Comment remédier à cette situation due au changement climatique ?  Il nous faut avant tout maitriser la nature, histoire de ne pas vivre au gré des saisons et des aléas. Ceci nous amène directement à la gestion et à la maitrise de l’eau, puisque c’est elle qui donne la vie. Avant  d’en venir à la gestion proprement dite, voyons comment les pays développés  font pour maitriser la nature.

Dans ces pays développés, pour vaincre les caprices du climat, les cultures sous serre sont mises en valeur, avec une maitrise parfaite de l’eau. Et  pour ceux qui cultivent de vastes espaces à l’air libre, ils les arrosent à l’aide des hélicoptères contenant des eaux qu’ils puisent dans des lacs et barrages, lesquels aménagés pour drainer tant les eaux de pluies, des cours d’eau que des rivières. Je sais que notre agriculture manque cruellement des moyens financiers et techniques pour suivre ces exemples. Mais ne devons-nous pas faire le peu avant d’atteindre le mieux ?

Pour que nous aussi, nous  contrôlons  les saisons et produisons à contre saison, il nous faut juste apprendre à gérer l’eau. Nous pouvons avoir accès à l’eau par deux manières : la rétention en temps d’abondance et par forage.

 Notre pays bénéficie chaque année de près de 1200 mm de pluie en moyenne. Mais  une bonne partie des tomates et des oignons que nous utilisons nous proviennent du Burkina-Faso. Vous  vous demanderez comment ils s’y prennent ?  Que nos conseillers municipaux aillent à l’école dans la commune de Siglé au Burkina chez le maire Bertin Ouïya. Là-bas, Ils  stockent ces eaux de pluie dans des barrages autour desquels, ils aménagent des espaces cultivables pour des coopératives maraichères. Au même moment, nous laissons nos eaux de pluies entrer dans les concessions des pauvres  citoyens pour les déloger.  Chaque municipalité doit  aider ses habitants à s’organiser en groupement, aménager des rétentions d’eau afin de stocker le trop plein des eaux de pluie pour une utilisation agricole en cas de manque.

Ph Wezon: Forage de fortune à la ferme "Maxime"

ph wezon: système d'irrigation gout à gout
ph wezon: système d’irrigation gout à gout
même système
même système

L’autre manière d’avoir de l’eau en tout temps, est l’implantation dans son exploitation des forages, comme  nous en avons vu au cours de nos visites (fermes Maxime et Ayodelé ). L’unanimité s’est faite autour de son prix d’installation. Pour tous, implanter un forage coûterait une fortune. Le  prix pouvait atteindre trois millions (3.000.000) de nos francs. Il  serait bien si les Organisations d’aide aux agriculteurs pourraient accompagner les  agriculteurs  aussi bien dans la mise en place des infrastructures hydriques (forage, retenue d’eau) dans les fermes que dans les villages. Et  au gouvernement, de bien vouloir subventionner toutes initiatives d’approvisionnement en eau.

Une chose est d’avoir des forages, une autre est de traire l’eau des entrailles de la terre pour irriguer. Il nous faut donc de l’énergie. Où trouver cette énergie et de quelle énergie devrait-il s’agir ?

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