Le Togo cultive du bio : cas du centre Mytro Nunya

Article : Le Togo cultive du bio : cas du centre Mytro Nunya
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27 novembre 2013

Le Togo cultive du bio : cas du centre Mytro Nunya

culture bio
culture bio

J’ai entendu plein de bonnes choses sur le centre Mytro Nunya notamment l’aide aux agriculteurs togolais  à cultiver Bio ou devrais je dire à faire de l’agro-écologie

J’ai donc été accueilli par un des responsables en la personne de Monsieur Amanga  Alaki  l’animateur  qui  a bien voulu éclairer mes inquiétudes et surtout celles de mes lecteurs en me montrant en occurrence ce qu’ils font.  J’ai bien donc eu droit à quelques questions que je vous transmets.

Q1 : Quelle culture appelle-ton Bio ?

R1 : Parlé du bio dans notre monde pollué où nos plantes pour un kilogramme de matières ont besoin de quatre milles mettre cube d’air, est un peu exagéré. Notre air n’étant pas si propre que ça. Parlons donc  d’Agro-écologie.

–          Agro  pour l’agriculture

–          Écologie pour l’environnement

Nous dirons donc que notre agriculture (Agro-écologie) est celle qui se soucie des phénomènes naturels, minimisant les intrants, maximisant la production dans une vision durable ;  et surtout se souciant de la santé des populations. C’est donc une agriculture alternative (produire autrement,  transformer autrement, pour consommer autrement.)

Q2 : A entendre vos explications cette agriculture ne serait elle pas difficile à produire ?

R2 : C’est plutôt une agriculture qui est à la portée des paysans. Parce qu’elle utilise des techniques ancestrales dans la conservation des semences et des  savoir-faire traditionnels  mais adjoints des techniques d’agroforesteries (compostage, la restauration naturelle assistée), lesquelles s’adaptent mieux aux changements climatiques. Hors, les autres semences (les hybrides, les OGM…) sont gourmandes en énergie et en engrais. Et on  leur montre comment produire soi-même de l’engrais verts pour fertiliser son sol.

Q3 : Comment le centre Mytro Nunya aide-t-il concrètement dans cette culture Agro-écologique ?

R3: De prime abord, le centre Mytro Nunya et ses partenaires (Cfape, CIDAP, CD2A…) fait la promotion de l’Agro-écologie. En aucun cas, il ne cultive lui-même.  Mais à travers l’Amap : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, le centre Mytro Nunya forme et regroupe les agriculteurs. Dans  une économie sociale et solidaire, nous aidons les paysans à la distribution des paniers Bio. C’est-à-dire nous organisons la vente de leurs produits.

De plus, le centre travaille en réseau avec tous ceux qui ont les mêmes perspectives que nous. C’est-à-dire œuvrent dans l’agro-écologie. Sur ce, nous sommes en collaboration avec  le Centre International de Développement Agropastoral de Mr Charles Bawena à Baga (Niamtougou).  C’est le moment de l’annoncer : Du 06 au 08 décembre, il s’y déroulera une réunion des acteurs d’agro-écologie.

 

 

Q4 : Avez-vous été financé pour l’exécution d’un tel projet, mieux avez-vous reçu des subventions ?

R4 : Non, nous avons commencé tout seul. Notre crédo était « Faire bien avec rien, faire mieux avec peu » et nous avons fait selon le slogan du club agro-écologie : « Informer, former pour transformer »

 

Q5 : Et aujourd’hui comment se porte  les activités ?

R5 : Les activités se portent très bien. La preuve, l’année passée, le Centre de Formation Agricole et Production Écologique basé à Volové (Kpalimé) a reçu avec notre appui de l’embassade de France   un financement de vingt mille Euros pour la formation des formateurs endogènes en Agro-écologie. Ces formateurs interviennent auprès des agriculteurs. Aujourd’hui nous avons effectué près d’une trentaine de visites auprès des paysans avec le club agro-écologie.

L’Amap, distribution des paniers bio, arrive à faire des marges pour supporter les charges fixes du centre. Nous avons aussi reçu un financement de vingt mille euros (20 000 Euros) dans le cadre de la mise en place d’une coopérative maraichère alimentée par une unité de digesteur bio gaz à Kodomé.

Q6 : Quels sont vos objectifs et attentes ?

R6 : Je veux du point de vue personnel que le Togo  diminue, mieux rompe avec les produits importés. Et ceci va nous être deux fois plus bénéfique. Une première fois, elle permettra à notre agriculture de décoller afin que nos paysans ne fassent plus le kangourou. Et au même moment, préserver l’environnement en réduisant les gaz à effet de serre puisque selon Mr Robert Michel mandaté par le FAO, une agriculture écologique est mieux placée pour réduire les Gaz à Effet de Serre.

 

Amanga coordonne depuis 2 ans les activités du centre. Passioné d'agro-écologie, il se spécialise dans l'information pour le monde rural, et accueille les visiteurs du centre au quotidien
Amanga coordonne depuis 2 ans les activités du centre. Passionné d’agro-écologie, il se spécialise dans l’information pour le monde rural, et accueille les visiteurs du centre au quotidien

Merci monsieur Amanga et à la prochaine.

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