A la découverte de ceux qui nourrissent le Togo 1ere Partie

16 novembre 2013

A la découverte de ceux qui nourrissent le Togo 1ere Partie

photo Fiagan
photo Fiagan

Dans cette série d’articles à plusieurs volets, nous irons à la découverte de ces agriculteurs qui chaque jour nous fournissent notre pain quotidien, dans le souci de se familiariser avec leurs activités agricoles et de nous faire découvrir le quotidien de ces producteurs. C’est le lieu de découvrir non seulement d’où proviennent certains produits et comment ils sont produits, mais aussi d’aller à la découverte de ces agro-industries souvent à l’initiative d’une seule personne. C’est aussi le lieu de donner des idées de projets aux jeunes sans emplois. C’est une véritable imprégnation dans le monde agricole.

–          Ferme AYODELE à Badja (Préfecture d’Avé)

Présentation de la ferme :

La ferme « Ayodele » réside à Badja, un village situé à une quarantaine de kilomètres de Lomé. Créee en décembre 1998, elle appartient  à Mr Sanvee Georges, un ex-banquier qui assume également le rôle de premier responsable de la ferme. Cette dernière s’étale sur une superficie de 22 ha dont 11 premiers hectares sur lesquels se font essentiellement la production des poulets. Cette partie abrite donc les poulaillers, des étables et des bergeries et aussi les teckerais, palmeraies et des cultures maraichères. Sur les 11 hectares restants se font l’élevage des porcs, des lapins, des canards, et des dindons.

Production animale :

Élevage des poulets

Elle constitue la principale spéculation de la ferme. On compte aujourd’hui environ 17500 têtes de pondeuses et de poulets de chairs, répartis dans quinze (15) poulaillers environ. Les races élevées sont essentiellement la race « Isa Brown » et la race « Leghorn ». L’alimentation de tous ces poulets s’évalue à 1,6 tonnes de provende par jour.

L’approvisionnement en provende se fait par les produits issus de la production végétale, ces produits sont mixés  dans leur propre provenderie située à l’entrée de Badja.

En ce qui concerne la prophylaxie sanitaire, il y a trois types de vaccination qui se font : une primo vaccination, une deuxième vaccination contre la peste et une troisième contre la Gorborose. La litière est remuée deux (02) à trois (03) fois par semaine et un entretien total des poulaillers, y compris le nettoyage des grillages survient tous les trois (03) mois.

En termes de rendement, les poules pondeuses donnent environ 250 plateaux d’œufs par jour. Chaque poulailler a des fiches techniques avec ses œufs à coté de celle de suivi. Ces œufs sont vendus en fonction de leur grosseur, et à des grossistes souvent venus des grandes villes. Les poulets de chairs sont également vendus souvent sous forme de poulets congelés. Les fientes sont aussi vendues et sont également utilisées pour la production végétale.

Production porcine 

Elle s’effectue sur l’autre site de la ferme pour éviter que les poulets ne se contaminent très fréquemment. Les porcs sont élevés dans un bâtiment séparé en enclos de différentes dimensions. Chaque enclos possède une mangeoire et un abreuvoir un peu grands pour servir aussi de baignoire aux animaux. La race élevée est mixte.

   Production lapine

Les lapins sont élevés dans une grande structure faite à base de bois et de grillages disposés en deux (02) rangées verticalement. Les clapiers sont directement alimentés en eau, de façon à pouvoir satisfaire les 3 races qui sont : Le géant des Flandres, la plus représentée; le géant papillon français et le Bourca qui constitue la race locale.

image fiagan
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Pour les canards, la race élevée est le canard de Barbarie de la France. Les dindons sont élevés en petit nombre dans une petite cage à proximité de celle des canards. On note aussi quelques têtes de bovins et ovins.

Le nombre d’ouvriers de la ferme s’élève à 20 personnes qui vivent sur les sites avec leurs familles. La sécurité de la ferme est assurée grâce aux chiens bergers allemands qu’on élève dans la ferme et aussi par le personnel ouvrier qui est présent en permanence sur le site.

 –     Difficultés dans la gestion

La principale difficulté de la ferme est le manque d’eau. Malgré le système de forage effectué il y a aussi l’absence d’électricité dans le milieu, d’où l’utilisation des groupes électrogènes qui consomment jusqu’à 25000Fcfa de carburant par semaine. La qualité de l’eau pose aussi problème car elle est très riche en potassium. Par ailleurs, on note des problèmes de vol de produits phytosanitaires et des nourritures par les ouvriers. Ce qui oblige le responsable à être très fréquent sur la ferme et effectuer un contrôle permanent des stocks. Enfin il y a des maladies qui menacent les différentes espèces de la ferme. On distingue entre autres : la gale, la coccidiose.

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