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La gestion de l’eau

Image wezon: des champs de maïs asséchés par manque d'eau

Image wezon: des champs de maïs asséchés par manque d’eau

L’eau c’est la vie dit un adage populaire. Cette assertion s’est vérifiée dans la commune de Lomé et dans ses fermes environnantes au cours de cette petite saison pluvieuse (septembre, octobre, novembre), où les épis de maïs à peine fleuris ont jauni sur les sillons montrant ainsi, un spectacle digne des pays du sahel. Et ce, à cause d’un manque cruel de précipitations. Comment remédier à cette situation due au changement climatique ?  Il nous faut avant tout maitriser la nature, histoire de ne pas vivre au gré des saisons et des aléas. Ceci nous amène directement à la gestion et à la maitrise de l’eau, puisque c’est elle qui donne la vie. Avant  d’en venir à la gestion proprement dite, voyons comment les pays développés  font pour maitriser la nature.

Dans ces pays développés, pour vaincre les caprices du climat, les cultures sous serre sont mises en valeur, avec une maitrise parfaite de l’eau. Et  pour ceux qui cultivent de vastes espaces à l’air libre, ils les arrosent à l’aide des hélicoptères contenant des eaux qu’ils puisent dans des lacs et barrages, lesquels aménagés pour drainer tant les eaux de pluies, des cours d’eau que des rivières. Je sais que notre agriculture manque cruellement des moyens financiers et techniques pour suivre ces exemples. Mais ne devons-nous pas faire le peu avant d’atteindre le mieux ?

Pour que nous aussi, nous  contrôlons  les saisons et produisons à contre saison, il nous faut juste apprendre à gérer l’eau. Nous pouvons avoir accès à l’eau par deux manières : la rétention en temps d’abondance et par forage.

 Notre pays bénéficie chaque année de près de 1200 mm de pluie en moyenne. Mais  une bonne partie des tomates et des oignons que nous utilisons nous proviennent du Burkina-Faso. Vous  vous demanderez comment ils s’y prennent ?  Que nos conseillers municipaux aillent à l’école dans la commune de Siglé au Burkina chez le maire Bertin Ouïya. Là-bas, Ils  stockent ces eaux de pluie dans des barrages autour desquels, ils aménagent des espaces cultivables pour des coopératives maraichères. Au même moment, nous laissons nos eaux de pluies entrer dans les concessions des pauvres  citoyens pour les déloger.  Chaque municipalité doit  aider ses habitants à s’organiser en groupement, aménager des rétentions d’eau afin de stocker le trop plein des eaux de pluie pour une utilisation agricole en cas de manque.

Ph Wezon: Forage de fortune à la ferme "Maxime"

ph wezon: système d'irrigation gout à gout
ph wezon: système d’irrigation gout à gout
même système
même système

L’autre manière d’avoir de l’eau en tout temps, est l’implantation dans son exploitation des forages, comme  nous en avons vu au cours de nos visites (fermes Maxime et Ayodelé ). L’unanimité s’est faite autour de son prix d’installation. Pour tous, implanter un forage coûterait une fortune. Le  prix pouvait atteindre trois millions (3.000.000) de nos francs. Il  serait bien si les Organisations d’aide aux agriculteurs pourraient accompagner les  agriculteurs  aussi bien dans la mise en place des infrastructures hydriques (forage, retenue d’eau) dans les fermes que dans les villages. Et  au gouvernement, de bien vouloir subventionner toutes initiatives d’approvisionnement en eau.

Une chose est d’avoir des forages, une autre est de traire l’eau des entrailles de la terre pour irriguer. Il nous faut donc de l’énergie. Où trouver cette énergie et de quelle énergie devrait-il s’agir ?


La fête n’aurait pas dû filer

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Aie ! Aie ! Ma tête. Je ressentais un mal de tête fou, me donnant l’impression  de crier, de m’écrier mieux d’hurler. Moi qui en ce moment précis gardais toujours les yeux fermés ne sachant précisément où je faisais reposer ce corps, dont la partie moteur semblait souffrir le martyre.  J’ouvris un peu les yeux pour constater  l’endroit qui me servait de gîte et qui me glaçait le sang. C’est le dur, le sol, juste cimenté.  Et tout est noir, du noir partout, où suis-je ? Quel jour sommes nous ?  Seul, tout seul, étalé à même le sol. Je commençais par ourdir, oui nous sommes dans la nuit. L’horloge murale auto-luminescente  indiquait  21h.  Oups ! Je comprends mieux, c’est le salon de mes grands-parents, donc je suis à Kpalimé. C’est forcement nouvel-an. Justement avant-hier, j’y suis arrivé. Ce matin même je m’en souviens on s’était tous rassemblés comme d’habitude autour du mortier,  pilon à la main. Oui le foufou a dansé dans le mortier sur la cadence des pilons.  Je nous vois attroupés autour  du plat préféré des Hommes du Grand Kloto.

C’est après le repas, que les choses devenaient floues. Un petit effort ! Je me tournais et retournais. Aie ! Aie ! Ma tête. Anh ! J’avais accompagné mon oncle faire, le tourné de ces amis. Avais-je bu ? Aie ! Aie ! Je ne pouvais même pas réfléchir ? Oui ! Un peu de Sodabi (boisson local) et c’était encore un trou, un flou pire plus rien du tout.

Tout ce que je sais maintenant est que la fête m’avait oublié. Elle ne m’avait pas attendu. Et pourtant on s’était convenu.  Moi qui avais tant d’amis à visiter, des liens dénoués par la distance à renouer, moi qui avait un cœur conquis puis perdu à reconquérir (objectif principal de ma visite à Kpalimé).

Et le lendemain matin, après une nuit cauchemardesque,  mon Grand-père me narra mon aventure.  Mon  oncle m’avait traîné d’amis en amis, où nous avions profité des bons mets du Kloto et de la gratuité des boissons pour nous enivrer. Lui n’avait juste que vomi et dormi deux (2) heures et moi qui n’avait jamais tant bu, il m’avait fallu une journée pour tout évacuer. Et quelle journée ?

J’ai juste souri. Et pour ces premiers jours de l’année, j’ai tout fait pour ressembler à Dieu, j’ai pardonné à mon oncle. Puisque je me disais que tout ceci était de sa faute.

Tentons tous pour 2014 de ressembler à Dieu. Bonne et heureuse annnée


Transformation d’ananas au Togo : Tropic Bio

Crédit image: Wezon, ananas séchés
Crédit image: Wezon, ananas séchés

Société de transformation d’ananas Tropic Bio

a- Présentation
Elle est située à Lomé plus précisément Agoè Assiyéyé près de la grande retenue d’eau. La société Tropic Bio est créée et dirigée par le Dr Labah, enseignant-chercheur à l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA). Il s’agit d’une Société A Responsabilité Limitée (SARL) certifiée « BIO » par une société Germano-française (Ecocert). Elle est créée en 2008 et a pour principale activité la transformation de l’ananas en ananas séché et en jus d’ananas. La société dispose d’un personnel allant de 20 à 22 personnes qui assurent la transformation. L’approvisionnement en ananas se fait chez les producteurs regroupés en groupements dans les cantons de Danyi et de Tabligbo, à condition de respecter les termes du contrat (suivre l’itinéraire technique et ne pas utiliser les engrais chimiques).vlcsnap-2014-03-19-09h04m39s123

b- les Étapes de la transformation de l’ananas 

L’objectif de cette transformation est de pouvoir conserver ces fruits périssables et les mettre à la portée des consommateurs à tout moment.

Production d’ananas séché

La transformation en ananas séché se fait en plusieurs étapes. Pour ce faire, des salles ont été adaptées à chaque étape de la transformation selon les exigences. Ainsi donc, la salle de stockage reçoit les produits récoltés jusqu’à leur maturité. Pour faire l’ananas séché, on utilise les fruits de maturité M1 et M2. Après le triage de ces types de fruits on passe dans la deuxième salle destinée au lavage et rinçage. Il s’ensuit l’épluchage et éventuellement l’enlèvement des points noirs. Après cette opération, on coupe l’ananas en rondelle et on enlève le cœur des rondelles puis on les fait passer dans une autre salle où elles sont disposées sur des claies et mises dans des séchoirs à une température comprise entre 65 à 72°C pour une durée de 16h à 24h. Après le séchage, les produits sont triés selon leurs qualités (1ère et 2nde qualité) puis pesés et mis en sachet de 100g, ensuite ceux de la première qualité sont mis en carton, et exportés en France. Ceux de la deuxième qualité sont destinés au marché local. A la question de savoir pourquoi la qualité est Européenne, il nous est répondu que la qualité va avec le prix. Et pour des questions de rabais, il est constaté que nous préférons simplement la seconde qualité. Néanmoins, la première qualité est aussi disponible dans les points de vente.

 Production du jus d’ananas

A ce niveau, on utilise les ananas de maturités M3 et M4. Après le lavage et le rinçage on les épluche et on les met en tonneaux. Ensuite on passe au découpage et au broyage et on presse. Les fibres obtenues sont jetées et le jus passe au tamisage, puis à la pasteurisation dans un four de 85 à 90°C. Le jus obtenu est mis en poche de 20 litres pour l’exportation en Europe et aussi en bouteille puis étiqueté et chauffé à 90°C. Le prix unitaire de la bouteille est de 350 Fcfa et sa durée de vie est de douze (12) mois.


Une fête inoubliable

crédit image: Yahoo
crédit image: Yahoo

C’était mes neuf ans. Je faisais la classe de CE2 (Cours Élémentaire Deuxième année). Nous étions avec notre père à son poste d’affectation à Wogba, un petit village de la préfecture de Vo. C’était notre troisième fête de nativité dans ce village. Les deux premières s’étaient suivies et  s’étaient ressemblées par faute de connaissance et d’intégration. Cette troisième était particulière, car, le père avait apporté de la capitale (lomé)  une télévision en blanc noir qu’on alimentait avec une batterie. J’humais la fête  en plein nez. Un sachet de riz était aussi dans les bagages. Mon grand frère qui, le premier, avait découvert le pot aux roses m’héla et me le montra discrètement. Nous fûmes euphoriques et nous partagions notre heureux évènement avec tous les copains du foot. Nous allons enfin alterner la pâte et le manioc. Enfin du riz. Un plat qui nous ait donné deux fois par an, Noel puis nouvel an. Je ne saurai vous dire avec exactitude à quoi est dû ce régime alimentaire digne des prisonniers. Peut être bien au misérable salaire que percevait mon instituteur de père ou à l’enclavement de cette zone. Puisque le prix des aliments dits de base comme le lait, le riz, le sucre subissaient une forte inflation allant de 50 à 1OO%. Et que dire des boissons importées, les prix décourageaient même les fortunés qui, comme les pauvres s’adonnaient au sodabi (boisson local). Bien que nous ayons pour ce grand moment comme toute boisson, une eau dont la potabilité est douteuse (eau de rivière), cette fête fut sublime. Ainsi, ils sont en ce moment des milliers de fonctionnaires de la république, oubliés au fin fond des forêts inaccessibles vivant de jour en jour cette vie de bagne avec leur famille. Moi, je ne vous oublie pas. Bon courage à vous et bonne fête de  nativité à toute la famille. Oups ! Je dévie.

Très tôt le matin du 25, je m’étais éveillé de moi-même, moi qui toujours me faisais prier de me lever et de me laver prit, malgré l’harmattan, mon bain pour paraitre exemplaire et rentrer dans les bonnes grâces du père… Noël. Je ne vous dirai pas ici que je courus sous le sapin pour chercher un carton en mon nom. Non ! En Afrique, mieux, nous les pauvres, nous n’avions guère besoin de grandes choses pour être heureux. De  plus l’argent des jouets, les parents préféreraient à raison l’utiliser pour des poissons afin de  nous éviter du rachitisme. Enfin, nous n’étions habitués à aucun cadeau si ce n’est de quoi grignoter, des biscuits. Et notre père, me remis mon sachet de biscuit. Au même moment, la mère qui s’était levée de bonnes heures préparait notre seul repas consistant de la journée du bon riz.

Mon grand frère et moi, s’assîmes à environ deux mètres du fourneau à bois, humant bouche ouverte narines dilatées, l’odeur de la sauce tout en nous  brulant la langue d’un piment imaginatif que nous essayâmes par des « tsuuu » d’évacuer. Et comme les chiens de Pavlov devant la nourriture, nous déglutîmes abondamment. Je vous épargne cette dégustation.

Après le repas, nous nous retrouvâmes. Une sarabande de gamins majoritairement composée des enfants d’instituteurs  tous dans nos complets (pantalon et chemise de même pagne) tous beaux, tous neufs. Nous gambadâmes  et bêlâmes en boucle « Pé milé dou Pé trova do » (C’est la fête, la fête est revenue) tel des cabris. Nous allâmes de maison d’instituteur en celle de directeur, de maison directeur en celle de la matrone, de maison de la matrone en celle d’encadreur agricole, de maison d’encadreur en celle du chef de village et de maison du chef pour nous retrouver dans la maison du Houno (féticheur) où, les poules saignées à blanc dormaient sur une pâte blanche et salée appelée dzogoli. Et nous, âmes innocentes et  cœurs d’enfants, nous nous régalâmes accompagnés des agbassivis (les adeptes) sans embûches ni préjugés.

Le soir, nous nous retrouvâmes tous à la mission catholique où nous rejouâmes tout autant que nous étions l’histoire de la naissance du messie sous le regard admiratif aussi bien de nos parents qui nous offrirent quelques pièces de 5 ou 1Of,  que du féticheur et de l’imam. Dans  une communion et dans une fraternité collective, tout le village se fédéra pour nous offrir enfants de tout horizon et de toute religion une grande paty (fête) dans la maison du chef. Je savoure en détails chaque instant de cette journée féerique à chaque noël.

Bonne fête à tous surtout aux enfants de Centrafrique et du Soudan du Sud.


La production d’ananas au Togo

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Manger équilibré, est ce gage nutritionnel, qui nous permet d’être en bonne santé et  d’éviter les carences vitaminiques. Il est donc important et exigé cinq fruits et légumes par jour pour  éviter la malnutrition surtout au niveau des enfants.
Notre pays, doté d’un climat favorable, guinéen au sud et soudanien au nord, nous cultivons divers fruits surtout des ananas. Source de revenu et d’emploi pour la population. Mais cette filière rencontre des manques et des difficultés de tout genre pour son émergence.

Production

L’ananas est un fruit monocotylédone de la famille des broméliacées. Sa multiplication est asexuée, il existe cinq grand types de cultivars : Cayenne, Spanish, Queen, Pernambouco, Pérolia. Au Togo, on trouve très majoritairement deux genres (famille) : la famille Cayenne, en particulier la variété Cayenne lisse et l’Abacaxi (Brazza).

L’ananas est produit dans l’Ouest de la région Maritime et dans le Sud de la région des Plateaux :

– Zolo : Préfecture d’Avé, zone de plaine, à 50 km de la côte. Très ensoleillée et moins pluvieuse (900 à 1100 mm de pluie par année), elle se caractérise par de grandes parcelles et des cultures variées (tubercules et céréales). Janvier est le mois de récolte intense.

–  Blifou : Préfecture de Kloto, Zone  montagneuse où la plupart des champs occupent des terrains pentus. L’ananas y est parfois associé avec de l’arachide ou du manioc pendant la première partie de son cycle. Les températures sont inférieures dans cette zone, l’ensoleillement plus faible à certaines périodes de l’année, mais les précipitations sont optimales (supérieures à 1400). Le gros des récoltes se fait au mois de juin.

– Plateaux de Danyi : zone voisine de Blifou, elle jouit des conditions pédoclimatiques que celle-ci. C’est en novembre que se situe l’optimum de la production. Ce décalage de récolte par rapport à Blifou est dû à leur calendrier agricole.

Toutes ces localités plantent pour cela de faibles densités, de 35 000 à 40 000 pieds par hectare selon les observations réalisées sur le terrain. En culture associée, la densité de pieds d’ananas est de 16 000 pieds/ha. Il s’agit généralement des exploitations familiales de petite taille, dépassant rarement l’hectare. Par ailleurs, nous avons des groupements et des coopératives qui s’adonnent à cette culture. Ils exploitent en moyenne quatre (4) hectares.
Cette   production pour la plupart se fait selon les normes de l’Agriculture biologique. En effet, la majorité des exportateurs recherchent des ananas biologiques. Ainsi, l’usage  d’intrants chimiques est limité voire interdit. Dans ce cas, l’engrais vert est utilisé pour engraisser le sol.
Pour  agréer et certifier une production biologique de l’ananas au Togo, un seul opérateur est certifié, il s’agit d’Ecocert Afrique de l’Ouest (basé au Cameroun). Cet opérateur effectue des contrôles réguliers, inopinés ou non. Le premier de ces contrôles vise à une description détaillée de   l’unité de production et à des recommandations, afin d’éviter toute entorse aux règlements. Ceci est très important pour une exportation de ce fruit.

 

Utilisation de l’Ananas

En tout, plus de 600.000 tonnes d’ananas sont produits chaque année au Togo. Plus de la moitié est  consommée par la population, et les prix varient selon le poids du fruit. Il va de 150 à 225 F CFA l’unité. Nous en exportons aussi. En effet, le marché mondial s’élevait à 6,4 millions de tonnes, les filières d’exportation concernaient 44% de la production en 2004. Sur ce marché la consommation en frais ne concerne que 20%, le reste étant transformé en jus, en conserve ou autres produits plus marginaux comme les ananas séchés.  L’Afrique de l’Ouest exporte essentiellement des ananas frais, les leaders sur la production transformée sont les pays asiatiques (Py, 1984). L’Europe importe environ 500 000 tonnes d’ananas frais par an, dont 1 333 tonnes proviennent du Bénin en 2006 (Fruitrop, 2007) et 348 tonnes du Togo en 2001 (Fruitrop, 2002).
Ainsi, pour transformer l’ananas au Togo, nous avons des sociétés comme : Tropic Bio, Setrapad, Safleg, Biotogo,  ProNatura. Et toutes ces sociétés ne jurent que par bio. Leur prix d’achat varient de 80 à 100 FCFA/kg (0,122 à 0,152 €/kg) selon l’éloignement géographique entre les producteurs. La demande d’ananas est saisonnière, du mois d’août au mois de mars. (Sources)

Contraintes liés à la production

Les enquêtes ont montré au Togo que, l’accès à la terre et aux crédits, les infrastructures et l’analphabétisme constituent les véritables contraintes au développement de cette filière. Il est impossible pour des producteurs rencontrés, ainsi que pour des fermes de disposer de vastes superficies allant d’une dizaine d’hectare pour leur culture.
Les exploitants ont un accès limité aux crédits. Et quand ils arrivent à en bénéficier, le taux de remboursement (8 ou 12% tous les 6 mois) constitue un handicap sérieux pour la mise en culture.
La faiblesse des infrastructures routières et l’état de nos routes posent un problème de desserte.
Ceci dit, cette filière manque cruellement d’accompagnements, tant financier que technique, créant des dommages dans la production et au niveau de la conservation des récoltes.

Perspectives

Dans la même optique que le Programme National d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) qui, accorde une place importante à la diversification des cultures, l’émergence de la filière ananas résultera des initiatives diverses :

    Encourager une production écologiquement responsable et économiquement viable en contrepartie des crédits aux producteurs.

    Toucher les collectivités locales pour améliorer  l’accès à la terre.

    Limiter les exigences des financiers (Banques, Micro-finances) en terme de garantie  pour faciliter l’accès aux crédits des paysans ;

     promouvoir les coopératives agricoles dans un souci de recadrer la filière (fixation des prix de vente, partage des connaissances, faciliter l’accès aux crédits, développer des structures locales de transformation).

    Mettre à la disposition des agriculteurs des techniciens agricoles et des agronomes ; innovation en terme des variétés résistantes aux agresseurs naturels et aux variabilités climatiques afin d’éviter les risques de perte de production.

     Proposer  des cours d’alphabétisation aux agriculteurs.

    Continuer sur la voie de construction des routes et leurs améliorations.

     Et améliorer la politique nationale agricole.

En somme, la mise en œuvre de ces propositions sera un facteur indispensable pour le développement de la filière ananas, gage du développement agricole et de la diversification des revenus des ménages ruraux.